Depuis quatre ans, le docteur Michèle Pelletier-Aouizerate utilise des lampes à LED pour soigner ses patients. Elle exploite une lampe Triwings® depuis 18 mois afin de profiter de la puissance procurée par le mixage de plusieurs couleurs. Le docteur Pelletier-Aouizerate figure donc parmi les pionniers de cette technologie en France. Au cours de plusieurs interventions, elle a pu présenter le fruit de son expérience à ses collègues. Et mesurer le chemin qui reste à parcourir.
Je suis intervenue lors d’une conférence du Groupe de Réflexion en Chirurgie Dermatologique le 6 septembre 2008. Mon exposé était titré « Les diverses sources d’énergie au service du rajeunissement cutané ». Il m’a semblé qu’outre les sources déjà bien identifiées comme l’alimentation ou les lumières chaudes comme le laser et les lampes, il fallait inclure à ces sources ce que l’on appelle les lumières froides, qui apparaissent seulement dans le champ de ces sources d’énergie. Nous ne sommes qu’au début de l’histoire. Les matériels médicaux utilisant des diodes LED sont commercialisés depuis sept ans à peine. Et encore aujourd’hui, la lampe Triwings® est le seul matériel capable de mixer plusieurs couleurs, et donc de profiter de la puissance conjuguée de plusieurs longueurs d’onde. J’avais conclu mon exposé en posant la question : « La lumière froide est-elle la face cachée de la lumière ? »
Les premiers traitements portent sur des kérastoses actiniques, des lésions de nature cancéreuses dues à l’action conjuguée du vieillissement et de l’exposition au soleil. Les praticiens ont exploité les principes de la photothérapie dynamique en enduisant les parties atteintes d’un produit avant de les exposer au rayonnement des LED. Les résultats sont très positifs. Les lésions se transforment en croutes, qui tombent sans laisser de cicatrices. Ce traitement devient d’ailleurs assez courant. J’ai donc estimé que l’on pouvait porter l’action de la lumière à d’autres traitements. Cette année devant le même auditoire, j’ai donc présenté un exposé intitulé « De la couleur au soin : la respiration cellulaire ». J’ai considéré qu’après avoir étudié l’effet chaleur, il fallait porter nos réflexions sur la vibration, c'est-à-dire sur la longueur d’onde et donc la lumière colorée produite par ces diodes. La lumière est en effet le corollaire de la couleur : Pas de lumière, pas de couleur ; qui se définit par sa teinte, sa saturation (plus ou moins pure) et sa brillance ou luminosité.
Ma présentation a laissé le public plutôt dubitatif. J’ai pourtant présenté des cas cliniques significatifs, appuyés par des photographies prises avant et après les soins, Au cours de mon exposé, j’ai présenté plusieurs cas de traitements d’ulcères, de cicatrices, de vergetures, de piqures de méduses, de traitements d’acnés et de brulures. Mais le message a du mal à passer. Je crois que même des médecins éprouvent des difficultés à appréhender la révolution que la méthode suppose. Il faut littéralement penser autrement. Avec la lumière, il est ainsi possible de traiter une cicatrice sans utiliser de crème, de résorber une acné sans antibiotique, juste par l’effet de la vibration de la lumière sur la peau. Notre travail va profondément évoluer. Avec la lumière, le médecin devient une sorte de chef d’orchestre qui doit coordonner de nombreux facteurs (longueurs d’onde, vibrations…) afin d’obtenir des résultats cliniques harmonieux. Ce travail exige des capacités d’analyse et de diagnostic des problèmes, qu’il faut combiner avec un réel savoir des couleurs. Nous sommes au début d’un processus. D’importants travaux sont en cours. Nous allons approfondir notre savoir, améliorer les protocoles, élargir notre palettes d’outils. Aujourd’hui, nous travaillons avec seulement trois couleurs (jaune, rouge et bleu). Demain, nous pourrons travailler avec toute la palette de l’arc-en-ciel.