Le docteur Sylvie Boisnic est dermathologue et directrice de recherche du Groupe de Recherche Dermatologique et Cosmétologique (GREDECO). Cette unité indépendante conduit de nombreuses recherches pour le compte d’industriels ou de fabricants. La Société GREDECO a mis au point une méthode de recherche novatrice : le maintien en survie de peaux humaines obtenues après des opérations chirurgicales et placées en culture
Le docteur Sylvie Boisnic est directrice de recherche du Groupe de Recherche Dermatologique et Cosmétologique (GREDECO). Cette unité indépendante conduit de nombreuses recherches pour le compte d’industriels ou de fabricants. La Société GREDECO a mis au point une méthode de recherche novatrice : le maintien en survie de peaux humaines obtenues après des opérations chirurgicales et placées en culture.
« Cette méthode standardisée dans le but de retrouver les conditions métaboliques existant in vivo, permet de maintenir la viabilité cellulaire et de conserver la différenciation épithéliale, explique le docteur Boisnic. Nous pouvons ainsi analyser rapidement l’efficacité et la tolérance d’un actif, d’un produit complexe, ou d’un rayonnement comme celui d’un laser ou d’une diode LED en nous appuyant sur l’histologie, l’immunohistochimie, la biochimie et la microscopie électronique. »
Le laboratoire peut ainsi travailler directement sur les tissus sans avoir besoin de s’entourer des précautions nécessaires lors des tests conduits sur des personnes volontaires.
Le docteur Boisnic réalise des études sur la lumière froide depuis six ans. « Au départ, explique-t-elle, avec des soft lasers. L’ensemble des travaux que j’ai pu étudier, étaient efficaces et sans brûlures. »
La société GREDECO a voulu étudier l’effet des LED d’une lampe Triwings® sur la production de collagène par les cellules de la peau. Les peaux placées en survie ont subi un vieillissement accéléré avec des rayons ultra violets afin de les uniformiser autour de l’âge de 80 ans. Les chercheurs ont voulu aussi travailler sur des peaux altérées comme si elles avaient été exposées au soleil en permanence pendant des années. Ils ont effectué huit séances d’exposition au rayonnement des lampes LED pendant 20 minutes, à raison de dix minutes en continue et de dix en mode pulsé. Ils ont également pu faire des comparaisons de peaux avec vergeture (non traitée) et d’autres traitées avec une lampe. Après traitement, on constate que le réseau des fibres élastiques de la peau est plus dense avec des fibres plus longues. Les scientifiques observent aussi une réorganisation des faisceaux de collagène qui gagnent en épaisseur et une augmentation de la synthèse de collagène par les fibroblastes de la peau vieillie expérimentalement ou de vergetures.
La société GREDECO a ensuite exposé cinq personnes aux rayonnements des LED d’une lampe Triwings®, afin de traiter les vergetures. Ils ont observé une amélioration « statistiquement significative des vergetures : diminution de 46% de l’aspect plissé, de 58% de la profondeur et de 57% de l’extensibilité de la peau au niveau des vergetures. » « De façon globale, nous dit l’étude, la satisfaction notée par les sujets et le médecin est sensiblement identique d’environ 60%. »
Selon le docteur Boisnic, il apparaît que la lumière froide est d’autant plus efficace qu’elle est utilisée très en amont sur des lésions récentes. Le laboratoire estime « particulièrement pertinent de pouvoir évaluer le rôle curatif de ce type de traitement sur des vergetures très récentes. Les résultats pourraient être nettement supérieurs. »